Frédéric Beaulac

Après des études en Littératures de langue française, suivi d’années de tergiversation sceptique, je me suis inscrit en 2019 au baccalauréat en philosophie à l’UdeM. Parfaitement satisfait de ce choix spontané, je poursuis maintenant à la maîtrise dans cette même université. Étant rapidement devenu passionné de l’épistémologie, j’ai approché une spécialiste du domaine, Pre Aude Bandini, afin qu’elle dirige mon mémoire.

Ainsi, dans mes recherches, je m’intéresse au problème du scepticisme et à l’essence du doute radical, c’est-à-dire la thèse selon laquelle nous ne pourrions jamais être justifié à croire en quoi que ce soit ou, dit d’une façon plus ciblée, en la réalité du monde extérieur ou en l’existence des autres esprits.

Mon mémoire porte sur les préconceptions théoriques de l’épistémologie traditionnelle et des liens que celles-ci entretiennent avec le scepticisme et notre vision d’un doute global ”naturel”. Dans son livre Unnatural Doubts, Michael Williams soutient la thèse selon laquelle le doute radical tire sa force d’un réalisme épistémologique implicite avec en son sein une vision fondationnaliste de la connaissance; préconceptions théoriques que rien ne nous oblige à accepter. En bref, mon projet examine les implications de la pensée de Williams pour remettre en question la théorie de la connaissance de l’épistémologie traditionnelle et de ce fait la légitimité du doute radical. En me basant notamment sur les écrits de ce philosophe et ceux de Ludwig Wittgenstein, j’analyse l’essence du doute et ses conditions légitimes d’application, puis je tente de voir dans quelle mesure la normativité a un impact sur ce dernier.