Après des études en Littératures de langue française, suivi d’années d’indécision, je me suis inscrit en 2019 au baccalauréat en philosophie à l’UdeM. J’entame maintenant ma
deuxième année de maîtrise dans cette même université. Ayant évidemment transporté mon incertitude à la connaissance, je réalise aujourd’hui mon mémoire sous la direction de l’épistémologue Pre Aude Bandini.
Dans mes recherches, je m’intéresse aux liens que les préconceptions théoriques de l’épistémologie traditionnelle entretiennent avec l’idée censément intuitive du doute radical, c’est-à-dire la thèse selon laquelle nous ne pourrions jamais être justifié à croire en quoi que ce soit ou, dit d’une façon plus ciblée, en la réalité du monde extérieur ou en l’existence des autres esprits.
Plus précisément, je m’intéresse à l’approche « contextualiste » de Michael Williams et à son antiréalisme épistémologique, position aussi soutenue par la vaste majorité des théories socioconstructivistes de l’épistémologie sociale. En vertu de leur antiréalisme, Alvin I. Goldman accole à ces dernières l’étiquette de « révisionniste » et il les écarte de la vraie épistémologie. Williams, pour sa part, refuse au « social » la capacité de conférer des propriétés épistémiques aux croyances. L’épistémologie de Williams semble donc emprunter une voie que Goldman a négligée. Ainsi, dans mon mémoire, j’examine les différences et similitudes entre les théories socioconstructivistes de la connaissance et l’approche de Williams, puis je tente de voir si cette dernière est fructueuse (si oui, dans quelle mesure) ou s’il s’agit d’un cul-de-sac.