Jonathan Dany Thibault

J’ai commencé mon parcours universitaire dans un domaine tout autre que la philosophie, soit au conservatoire de musique de Rimouski (et de Montréal en fin de bac) en interprétation du violoncelle classique. N’ayant pas eu très envie de continuer dans ce milieu aux études supérieures, j’ai ensuite fait une mineure en histoire à l’Université du Québec à Rimouski. J’ai toutefois ressentie un besoin de changement, de partir de ma ville natale, et j’ai alors entrepris un Bac en philosphie à l’UQAM en 2016. J’ai honnêtement choisi ce domaine d’étude au hazard, littéralement à pile ou face (contre la sociologie), sans bagage philosophique préalable plus large que celui qui nous est enseigné dans nos cégeps. Ce fut toutefois visiblement le bon choix, puisque je n’ai eu aucune hésitation du début à la fin de mon bac, terminé en 2020.

J’ai par contre largement envie d’investiguer une question en particulier, d’où mon choix de continuer à la maîtrise et de me spécialiser en sciences cognitives. Mon intérêt tournait initialement autour de la distinction entre une tristesse dite normale et la dépression (Voir Horwitz & Wakefield, 2007). Toutefois, cette question peut se répondre plus généralement en abordant la place de la normativité dans les psychopathologies affectives, et mon sujet de recherche concerne alors la place de la normativité dans le diagnostic, la nosologie et l’étiologie des psychopathologies affectives, et ce, au travers d’une approche phénoménologique et énactive. Plus spécifiquement, je compte me concentrer sur les troubles dépressifs et anxieux, quoique mon projet de recherche concerne les psychopathologies affectives au sens large.