Je suis actuellement étudiant à la maîtrise en philosophie à l’Université de Montréal sous la direction de Aude Bandini. Avant cela, j’ai complété un baccalauréat en philosophie à l’Université du Québec à Montréal (2024). Impliqué dans la vie philosophique montréalaise, je suis également codirecteur de l’organisme à but non lucratif Philopolis pour sa seizième édition (2024-2025).
Mes intérêts de recherche se situent à l’intersection de l’ontologie sociale et médicale, l’épistémologie sociale et la philosophie des sciences biomédicales. Dans mon mémoire, je m’intéresse plus particulièrement au diagnostic nouvellement établi de l’« affection post-Covid 19 », aussi connu sous le nom de « Covid longue ». L’élaboration de ce diagnostic est particulièrement intéressante, car elle semble sous-tendre des dynamiques de pouvoirs et de négociation entre les professionnel-les de la santé et les patient-es. En effet, la cause des symptômes prolongés de certain-es patient-es ayant contracté la Covid 19 a d’abord été reconnu par de nombreux-ses médecins comme étant de nature psychologique plutôt que de nature somatique. Cependant, les patient-es demeuraient persuadé-es de la nature organique de leurs symptômes et, face à l’incrédulité du corps médical, partagèrent leurs observations et leurs expériences sur les réseaux sociaux. Certain-es formèrent également des groupes de pression et de soutien. Ces échanges et recueils d’informations leur permirent de mettre en évidence le caractère récursif et général des symptômes, donnant de la visibilité et de la crédibilité à leur discours. À partir de cet exemple, je cherche à dégager et à élaborer une matrice conceptuelle qui permette une meilleure analyse et compréhension de ce qu’est un diagnostic, de sa fonction à la fois épistémique, sociale, voire politique, et de ses conditions de succès (par rapport à un « mauvais » ou à un « faux » diagnostic).