Michaël Lemelin

Je suis actuellement étudiant en deuxième année à la maîtrise en philosophie à l’UQAM. J’avais précédemment complété un baccalauréat en philosophie à cette même université. Mes principaux intérêts philosophiques ont toujours gravité autour de l’éthique et de la politique. Depuis que j’ai débuté ma maîtrise, je m’intéresse plus particulièrement aux théories de la justice distributive.

Je travaille actuellement à la rédaction de mon mémoire sous la supervision de Mauro Rossi. Mes recherches portent sur le limitarisme économique. Il s’agit d’une théorie de la justice distributive affirmant qu’il devrait y avoir un seuil maximal de richesse que les individus ne devraient pas pouvoir dépasser. Mon point de départ est la formulation par Ingrid Robeyns de la première théorie explicitement limitariste ainsi que les deux arguments principaux qu’elle avance pour défendre cette théorie, à savoir l’argument de l’égalité politique et l’argument des besoins urgents non satisfaits.  

Dans le cadre de mon mémoire, j’avance des arguments pour montrer que le limitarisme économique constitue une théorie de la justice distributive attrayante. Pour ce faire, je défends d’abord l’idée que le limitarisme constitue bel et bien une théorie distincte : il ne peut pas être réduit à une forme de suffisantisme ou d’égalitarisme. Par la suite, j’analyse des critiques qui sont adressées à l’endroit des deux arguments avancés par Robeyns pour montrer qu’elles ratent la cible ou qu’il est possible d’y répondre en apportant quelques modifications à la théorie initiale de Robeyns. Ainsi, je défends l’idée que les critiques du limitarisme nous amènent à conclure que la théorie de Robeyns doit-être raffinée, mais qu’elles ne permettent pas d’affirmer qu’il faille abandonner le limitarisme.