Après avoir obtenu en 2019 un baccalauréat avec majeure en science politique de l’UdeM, j’ai entamé une maitrise en philosophie sous la direction d’Aude Bandini. Globalement, mes recherches philosophiques sont une tentative de comprendre, d’une part, les conditions sous lesquelles nos pratiques linguistiques nous permettent d’appréhender le monde naturel, et d’autre part, la manière dont l’expérience de ce monde transforme nos normes assertoriques. Mon champ d’intérêt principal se situe donc à l’intersection de l’épistémologie et la philosophie du langage. Je
m’intéresse particulièrement aux théories de la référence, à la notion de vérité, et aux enjeux sceptiques concernant la justification de nos croyances.
Mes recherches actuelles portent sur les différentes modalités (sémantique, épistémique, métaphysique) de l’opposition entre réalisme et anti-réalisme. À cet égard, je m’intéresse au débat qui oppose le réalisme et le constructivisme social en philosophie des sciences. J’approche ce débat principalement d’un angle méta-épistémologique. Ainsi, je travaille sur le problème du critère, qui nous met au défi de justifier une définition de la connaissance sans dogmatisme ni circularité. Mon projet de mémoire se veut une défense du réalisme à partir d’une perspective néopragmatiste. Autrement dit, je tente de démontrer qu’une sémantique qui considère les normes inférentielles comme constitutives de la signification est compatible avec la notion réaliste de la vérité.
Mon projet de mémoire porte donc sur les dimensions normatives et sociales de la connaissance empirique. Ce thème est aussi au cœur de mes autres recherches, qui sont axées sur l’histoire de la philosophie. En effet, ma préoccupation pour la relation entre la raison théorique et la raison pratique est inspirée par mes lectures de l’idéalisme allemand. Je m’intéresse particulièrement à la pensée de Hegel et sa réception par la tradition analytique, notamment dans le post-kantisme de l’école de Pittsburgh.