J’ai complété mon baccalauréat bidisciplinaire en philosophie et en littérature de langue française après avoir entamé un baccalauréat en psychologie à l’Université de Montréal. Après deux ans d’implication au baccalauréat en psychologie, et après avoir constaté que la psychologie ne répondait pas aux questionnements conceptuels que je me posais, j’ai décidé de changer de parcours et de me diriger en philosophie. J’estimais, et j’estime toujours, que des travaux interdisciplinaires qui feraient le pont entre la psychologie et la philosophie pourraient améliorer les pratiques de recherche et les connaissances produites par les deux disciplines. C’est entre autres pour cette raison que je souhaite entreprendre un diplôme de maîtrise à l’Université de Montréal.
Dans le cadre de mes recherches à la maîtrise, je souhaite faire des liens entre les approches féministes et critiques de la violence conjugale et la philosophie de l’amour pour comprendre en quoi cette dernière peut expliquer la perpétuation des dynamiques de violence au sein du couple. Plus précisément, je veux évaluer s’il est incohérent ou cohérent de dire qu’il y a de l’amour dans des relations dans lesquelles il existe des dynamiques de violence conjugale. Pour ce faire, j’évaluerai d’abord en quoi consiste la violence conjugale pour ensuite brosser un portrait des théories contemporaines sur l’amour dans le but de trancher entre la perspective selon laquelle l’amour peut être comprise comme une émotion et celle qui affirme l’amour est une disposition émotionnelle. Je tenterai finalement de montrer que l’amour vécu par les victimes de violences conjugales et par les responsables de la violence conjugale se distingue de l’amour ressenti dans des couples dans lesquels il n’existe pas de dynamiques d’oppression. Je tenterai donc de montrer en quoi l’attachement toxique se distingue largement de l’amour tel qu’on l’entend au sens normatif.
Plus largement, je m’intéresse aussi à la philosophie de l’esprit, à la notion de blâme et aux théories de la responsabilité morale.