Gabriel Saso-Baudaux

J’ai débuté mon parcours universitaire par une mineure en arts et sciences et des études libres, lors desquelles j’ai suivi des cours de politique et de sociologie, mais principalement de philosophie. Mon intérêt pour celle-ci attisé, j’en ai fait par la suite la matière de mon baccalauréat, achevé en 2020. Très tôt, après certains cours m’ayant marqué et étant donné mon attrait passé envers les sciences, mon attention s’est tournée vers l’épistémologie, le courant empiriste et la philosophie analytique. Ultimement, avec une fascination particulière pour le débat Hume- Kant sur les connaissances a priori et les écrits de K. Popper, l’épistémologie des sciences est devenue mon sujet de prédilection.


Présentement à la maîtrise, c’est cette discipline que j’explore : mon mémoire, sous la direction d’Aude Bandini, porte sur la structure du savoir scientifique et la relation entre le consensus expert et l’opinion publique, avec pour ambition de démontrer en quoi la science est digne de confiance malgré les désaccords qui y perdurent ; dans ce contexte de pandémie, c’est un travail surtout en réponse à la recrudescence des objections proférées par les mouvements antivaccins. J’aborde spécifiquement le faillibilisme de C. S. Peirce, qui postule que la certitude absolue quant à nos connaissances est impossible et l’épistémologie sociale issue du courant féministe (H. Longino & M. Solomon), qui situe la rationalité scientifique d’abord dans le collectif plutôt que l’individu, comme ce fût historiquement le cas.


À l’avenir, j’aimerai investiguer les vertus épistémiques et leurs articulations dans un contexte collectif, comme c’est le cas avec une communauté scientifique. Je pense ici surtout à la notion d’humilité intellectuelle.