Hugo Garant

Ayant complété un baccalauréat en philosophie à l’Université de Montréal en 2021, je suis présentement candidat à la maîtrise au même département de l’université. 

Sous la direction de Maxime Doyon, je rédige actuellement un mémoire visant à illustrer l’impact des normes et conventions sociales sur la dynamique d’orientation à l’œuvre en perception. Spécifiquement, je vise à expliciter comment les différentes normes qui prescrivent des manières d’occuper l’espace et de mobiliser son corps dans l’accomplissement d’actions à la fois conditionnent et limitent le répertoire des possibilités motrices des agents perceptuels. En d’autres mots, ces normes ont une incidence sur l’exécution des gestes des plus simples, tels que s’asseoir, marcher, soulever des objets, aux plus complexes, telle que la pratique d’un sport. En résulte un impact direct sur la structure même du champ perceptuel. 

Mon mémoire consolide trois domaines connexes au sein desquels se partagent mes intérêts de recherche. Tout d’abord, mes travaux s’inspirent des analyses de la corporalité et de la perception en phénoménologie classique (Husserl, Merleau-Ponty). Ensuite, je m’intéresse tout particulièrement à la reprise de ces analyses en phénoménologie critique (Ahmed, Salamon), notamment en phénoménologie du handicap (Diedrich, Carel). Ce réinvestissement critique se penche sur la manière dont certaines normes ou structures sociales acquièrent un statut quasi-transcendantal de par la manière dont elles conditionnent l’expérience. Finalement, outre la phénoménologie, je puise dans les travaux d’une variété d’auteur.ice.s s’étant penché.e.s sur les processus d’intériorisation, de (re)production et de subversion des normes socialement incarnées (Butler, Bourdieu, Foucault).