Sacha-Emmanuel Mossu

Je viens tout juste de terminer une maitrise philosophie sur le thème de la philanthropie et de la démocratie à l’Université Laval dans laquelle j’ai eu la chance de participer à un stage de recherche à l’Université Jean Moulin Lyon 3 en France. Cet automne, j’entame un doctorat en philosophie à l’Université Laval sous la direction de Patrick Turmel, mais je commence des démarches pour une possible cotutelle avec une université à l’étranger.

Je suis encore à l’étape d’élaboration de mon projet de recherche au doctorat. Mes recherches de maitrises portaient sur un sujet de philosophie politique appliqué (les arguments normatifs apportés pour justifier ou infirmer les subventions fiscales pour les dons philanthropiques). Je souhaiterais maintenant travailler sur le même thème, mais à un niveau plus théorique. J’entrevois la possibilité de faire dialoguer les écrits de philosophie politique contemporaine analytique (John Rawls & cie) avec les théories sur le don issu du M.A.U.S.S. (Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales). Si ces deux écoles de pensées s’opposent sur de nombreuses choses, elles s’entendent conjointement sur le fait que le don et la justice s’opposent, la justice étant obligatoire et le don étant un acte volontaire fait à la discrétion du donateur ou de la donatrice. Je me questionne sur la possibilité d’intégrer les motivations et les actes altruistes au sein d’une théorie de la justice, la possibilité d’un « don juste » et sur le rapport entre les institutions politiques et le don volontaire.

En plus d’être membre étudiant du GRIN (Groupe de recherche interuniversitaire sur la normativité), je participe également aux activités de l’IDÉA (l’Institut d’Éthique appliquée de l’Université Laval) ainsi que du PhiLab (Réseau canadien de recherche partenariale sur la philanthropie).