Sara Trépanier Fleurant

J’ai complété mon baccalauréat bidisciplinaire en philosophie et en littérature de langue française après avoir entamé un baccalauréat en psychologie à l’Université de Montréal. Après deux ans d’implication au baccalauréat en psychologie, et après avoir constaté que la psychologie ne répondait pas aux questionnements conceptuels que je me posais, j’ai décidé de changer de parcours et de me diriger vers la philosophie. J’estime que des travaux interdisciplinaires qui font le pont entre la psychologie et la philosophie peuvent améliorer les pratiques de recherche et les connaissances produites par les deux disciplines. C’est entre autres pour cette raison que j’ai entrepris un diplôme de maîtrise à l’Université de Montréal.

Dans le cadre de mes recherches à la maîtrise, je travaille en philosophie de l’amour pour comprendre dans quelle mesure le paradoxe des violences conjugales peut être expliqué. En effet, il semble naturel d’associer l’amour que l’on ressent pour une autre personne au désir que cette personne se porte bien, s’émancipe et soit heureuse. Pourtant, les relations de couple sont très régulièrement marquées par de la violence à différents niveaux. Une piste d’explication de ce paradoxe consiste à affirmer que l’amour est intimement lié à la jalousie, une émotion qui peut mener, dans certains cas, à différentes formes de violence. La jalousie serait-elle une preuve d’amour ? Quelle est exactement la relation entre l’amour et la jalousie ?

Le but de mon mémoire est de repenser la nature de l’amour pour tenter de comprendre comment il peut y avoir de la violence au sein des couples. Est-ce que l’amour implique une disposition à ressentir de la jalousie et à avoir des motivations agressives ? Ou est-ce que la violence implique que l’amour n’existe plus ?

Plus largement, je m’intéresse aussi à la philosophie de l’esprit, la philosophie de la médecine, aux théories de la responsabilité morale et à la philosophie féministe.